Décès de Richard Pryor
L'acteur, réalisateur, scénariste et
producteur de show télévisés, qui a influencé des générations de
comédiens, est décédé dans la nuit de vendredi 16 decembre 2005 à samedi à l'âge de 65
ans.
Le comique américain Richard Pryor, qui avait influencé des générations
de comédiens, de Robin Williams à Chris Rock, en passant par Eddie
Murphy, est mort dans la nuit de vendredi 9 à samedi 10 décembre à
l'âge de 65 ans.
L'interprète
de "Toubib Malgré lui", "Pas Nous, Pas Nous" ou "Les Nuits de Harlem",
s'est éteint samedi matin à l'hôpital où il avait été transporté en
urgence depuis son domicile de la vallée de San Fernando en Californie,
selon sa productrice Karen Finch. Il était atteint depuis plusieurs
années de sclérose en plaque, une dégénérescence du système nerveux.
Une
série de succès au cinéma et à la télévision dans les années 70 et 80,
dont plusieurs comédies avec Gene Wilder pour partenaire, ainsi que les
versions filmées de ses spectacles avaient fait de lui l'un des acteurs
les mieux payés d'Hollywood dans les années 80. En 1983, il avait signé
un contrat de cinq ans avec Columbia Pictures pour 40 millions de
dollars. Il avait réalisé de nombreux disques dont trois avaient été
récompensés par des Grammy Awards.
"Richard Pryor Show"
Acteur, réalisateur, scénariste, producteur de show télévisés, Richard Pryor avait commencé comme comique dans les bars.
Son ton provocant et caustique, ses sketches bourrés de jurons,
avaient ouvert la voie à une pléiade de comiques américains,
influençant d'autres acteurs noirs, comme Eddie Murphy et Chris Rock,
mais aussi Robin Williams, ou l'animateur David Letterman.
A
l'époque, le style de Richard Pryor avait choqué. Il avait été viré
d'un spectacle d'un hôtel de La Vegas pour avoir lancé des "obscénités"
au public. En 1970, fatigué de devoir faire des compromis, il était
parti en plein milieu du spectacle, toujours à Las Vegas, en lançant un
"qu'est-ce que je fous là?", avant de quitter la scène.
Devenu
célèbre, il avait menacé d'annuler son contrat avec la chaîne NBC, qui
avait tenté de censurer un sketch du "Richard Pryor Show". Avec les
années, il s'était beaucoup adouci, s'abonnant aux rôles faciles mais
bien payés au cinéma.
Contre les discriminations raciales
Tout
au long de sa carrière, Richard Pryor avait dénoncé les discriminations
raciales. Présentateur de la cérémonie des Oscars en 1977, il avait
remarqué en plaisantant que Harry Belafonte et Sidney Poitier étaient
les seuls noirs représentés à l'Académie américaine des sciences et
arts du cinéma.
"Je vis dans une Amérique raciste et je n'ai
aucune éducation et pourtant plein de gens m'aiment et aiment ce que je
fais, et je réussis à en vivre. On ne peut pas faire mieux",
commentait-il.
Richard Pryor avait failli mourir en 1980,
grièvement brûlé alors qu'il purifiait de la cocaïne chez lui. Il avait
passé six semaines à se remettre, et plus longtemps à se défaire de la
dépendance à la drogue et l'alcool.
En 1995, il avait joué un
patient atteint de sclérose en plaques dans un épisode de la série
télévisée "Chicago Hope" qui lui avait valu une nomination aux Emmy
Awards.